Reprendre les rênes : un acte d’amour pour soi, ses enfants et le monde
Il y a un moment où ça devient impossible de continuer comme avant.
Parfois, c’est brutal. Parfois, c’est lent, diffus, mais tout aussi irréversible.
Ce moment où quelque chose en nous murmure – ou hurle – : “Je veux reprendre ma vie en main.”
Et non, ce n’est pas une mode.
Ce n’est pas un slogan instagrammable.
C’est un élan vital. Une urgence douce. Une sensation dans le corps qui dit : “Ça ne peut plus continuer comme ça.”
Mais ce chemin-là, celui de reprendre les rênes, il est souvent escarpé. Et surtout, il n’est pas le même pour tout le monde.
On ne part pas tous du même endroit
Avant de parler d’autonomie, il faut parler de réalité.
Reprendre sa vie en main, ça demande du temps, de la sécurité, de l’énergie mentale, de la santé, du soutien.
Ça demande aussi d’avoir accès à une forme de savoir, à des modèles différents, à des espaces où se poser des questions ne veut pas dire se mettre en danger.
Et ça, tout le monde ne l’a pas.
On ne peut pas parler de puissance individuelle sans nommer les structures qui entravent, les privilèges invisibles, les oppressions croisées : genre, classe, race, validisme, isolement parental, trauma, précarité…
C’est important de dire que si tu n’y arrives pas, si tu es trop fatigué·e, trop débordé·e, trop seule, trop envahi·e,
ce n’est pas toi le problème.
Et pourtant…
Et pourtant, au milieu de tout ça, il reste quelque chose à nous.
Une étincelle. Un endroit en nous qui ne veut pas renoncer. Une lucidité.
Parfois minuscule, mais bien vivante.
Cette voix intérieure qui dit : “Je ne peux pas tout changer, mais peut-être que je peux faire un pas.”
Et ce pas, même s’il est petit, même s’il est maladroit, change tout.
Reprendre les rênes, ce n’est pas tout contrôler.
Ce n’est pas tout refuser.
Ce n’est pas tout comprendre tout de suite.
C’est simplement commencer à choisir.
Choisir ce qui te fait du bien. Ce qui te soutient. Ce que tu veux cultiver.
Et petit à petit, remettre du consentement dans ta vie.
La naissance m’a offert ce miroir-là
Pour moi, ça a été l’enfantement.
Je n’ai pas vécu des accouchement “parfaits”. J’ai vécu des accouchements-révélation.
Ils m’ont montré beaucoup : mes limites, mes peurs, mes automatismes de soumission, mon envie d’être sauvée, prise par la main.
Et aussi : ma force.
J’ai compris que je ne voulais plus laisser les autres décider à ma place.
Et que pour ça, je devais m’informer, me déconstruire, me réapproprier.
Pas pour devenir “meilleure”.
Pas pour faire “mieux”.
Mais pour être là. Présente. Vivante. Actrice.
Ce n’est pas toujours possible – mais c’est toujours précieux
Je le redis : ce chemin n’est pas une norme. Ce n’est pas une obligation.
Il y a des moments où c’est trop.
Trop dur, trop flou, trop violent.
Il y a des femmes qui n’auront pas le choix de leur lieu d’accouchement. Des mères seules sans relais. Des familles en survie.
Et dans ces contextes, tenir debout est déjà un acte de puissance.
Mais même là, parfois, un geste suffit.
Changer une manière de parler à son enfant. Dire non à une visite. Boire une tisane faite maison. Respirer dans son jardin. Éteindre son téléphone. Nommer une émotion. Crier. Faire une sieste.
Ces petits gestes-là, c’est déjà reprendre les rênes.
Reprendre les rênes, ce n’est pas refuser l’aide
Ce n’est pas s’enfermer dans l’autonomie absolue. Ce n’est pas mépriser la médecine à tout prix et sans nuance, ni les outils extérieurs, le collectif, tout le système.
C’est réhabiter sa souveraineté intérieure.
C’est savoir dire : “Je choisis cette aide, je refuse celle-là.”
C’est poser des limites. Remettre du sens. Se relier à ses besoins. Honorer ses ressentis. Et accueillir la nuance.
Car chaque situation demande de se reposer des questions, se repositionner. Chaque moment demande une posture différente, fine, ajustée à tous les paramètres intérieurs et extérieurs du moment.
Et ça ne s’oppose pas à la douceur. Au lien. Au soin. Au faire ensemble. Avec les autres, les limites, la société, le monde, les protocoles.
Au contraire : plus on est souverain·e, plus on peut choisir librement. Même parfois la liberté de ne pas choisir…
Dans nos accompagnements, dans notre jardin, dans nos tisanes…
… tout part de là.
Pas de l’idée que “tout dépend de vous”, mais de cette conviction : chaque personne mérite les clés pour comprendre ce qu’elle vit. Pour choisir de façon autonome ce qui lui correspond le mieux dans l’instant. En toute connaissance de cause. Chaque femme qui enfante mérite qu’on la considère comme capable.
Et chaque choix devrait être libre et éclairé.
Nous croyons qu’apprendre, c’est s’émanciper.
Mais nous savons aussi que personne ne s’émancipe seul·e.
Alors on avance ensemble.
Un pas à la fois.
Avec lucidité. Avec amour. Avec des mains dans la terre.
Love
Thaïs
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